5 stratégies d'investissement pour un jeune de moins de 25 ans
À 25 ans, les jeunes ne pensent pas toujours à investir, tout simplement parce qu’ils entrent juste dans la vie active et ne pensent pas, pour la plupart, pouvoir se permettre d’épargner.
Et pourtant, plus on investit tôt son argent, même si ce ne sont que quelques dizaines d’euros par mois, plus on augmente de façon mécanique son patrimoine pour préparer l’avenir.
Voici 5 stratégies d’investissement à portée des jeunes au côté desquelles il ne faut pas passer !
Investissement n°1 : l’épargne de précaution
Avant d’investir, il est nécessaire de se constituer une épargne de précaution, toujours disponible. Celle-ci sert de matelas de sécurité en cas de coup dur et ne doit donc pas représenter toutes vos économies, seulement de quoi faire face aux aléas tels qu’un changement de voiture, un déménagement ou une perte d’emploi.
Votre épargne de précaution ne devrait pas excéder 6 mois de salaire. En effet, celle-ci étant placée essentiellement sur des livrets d’épargne, elle est peu rémunérée. Tout juste pouvez-vous espérer que l’argent placé ne perde pas de valeur et que le taux d’intérêt servi suive l’inflation.
Alors, quel livret choisir pour son épargne de précaution ? Voici les meilleurs choix se présentant à vous :
- Le livret jeune, en raison de son taux de rémunération attractif, mais vous devrez le fermer une fois passés vos 26 ans,
- Le LEP, si vous êtes faiblement imposé, permet un taux de rémunération supérieur au livret A pour les personnes aux ressources modestes, sans aucune imposition (taux d’intérêt de 1 % en 2021),
- Le livret A, si vous n’êtes pas éligible au LEP, il s’agit d’un livret réglementé garanti par l’État, lui aussi exonéré d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux (taux d’intérêt de 0,5 % en 2021).
Inutile de multiplier les livrets d’épargne, un LEP ou un livret A suffisent pour conserver une épargne de précaution dans laquelle piocher en cas de besoin !
Investissement n°2 : l’immobilier locatif
À 25 ans, à moins d’avoir déjà fondé un foyer et d’avoir des projets bien arrêtés, il n’est pas forcément judicieux d’investir dans sa résidence principale. En effet, vous n’êtes pas à l’abri d’une mobilité professionnelle, d’une rencontre amoureuse à l’autre bout de la France, ou encore de l’arrivée d’un ou plusieurs enfants dans votre logement.
Ainsi, mieux vaut, dans la plupart des cas, rester en location et investir dans l’immobilier à titre locatif. Le prêt pour la résidence principale attendra le bon moment, si toutefois vous ne changez pas de mode de vie en cours de route, en optant pour le nomadisme par exemple.
Plusieurs options s’offrent à vous selon le budget et le temps que vous pouvez consacrer à l’immobilier locatif :
- L’investissement en SCPI, permettant de détenir des parts de société civile ayant la gestion d’un parc immobilier, pour bénéficier des avantages de l’immobilier sans en subir les inconvénients (financement à crédit dès 50 000 euros d’investissement),
- L’investissement dans des boxes, garages, studios, permettant de se constituer un patrimoine immobilier en dur avec un minimum de frais et d’entretien, l’option LMNP Loueur en Meublé Non Professionnel est également possible pour un logement meublé,
- L’investissement en résidence de services, permettant de détenir un appartement dans une résidence étudiant, une résidence de tourisme ou encore une résidence à destination des personnes âgées ou handicapées, avec un loyer défini à l’avance avec le gestionnaire du contrat.
Quelle que soit l’option que vous retiendrez, n’hésitez pas à avoir recours au crédit pour investir dans l’immobilier. En effet, il s’agit d’un formidable levier pour se créer un patrimoine sans se défaire de son épargne (taux de crédits actuels aux alentours de 1 % pour des rendements locatifs autour de 3 % minimum). Vous aurez d’autant plus de chances d’y avoir accès que vous n’avez pas contracté de prêt immobilier pour votre résidence principale.
Investissement n°3 : l’assurance vie
Contrairement à une idée préconçue, il n’y a pas d’âge pour investir dans l’assurance vie, et le plus tôt est le mieux. Et si l’assurance vie a la faveur des Français, c’est parce qu’elle est un excellent produit d’investissement, véritable couteau suisse du placement financier.
Ainsi, l’assurance vie a plus d’un tour dans son sac. Elle permet entre autres de :
- D’avoir de l’épargne disponible à tout moment, même s’il est conseillé de la conserver au moins 4 ans pour des raisons fiscales,
- De transmettre son patrimoine à ses proches en cas de décès et de changer de bénéficiaire à tout moment,
- De profiter d’un rendement garanti sur le support en euros et de perspectives intéressantes sur les supports en unités de compte,
- De bénéficier d’une fiscalité attractive avec un abattement en cas de retrait partiel ou total,
- D’épargner à votre rythme avec des versements périodiques ou ponctuels, etc.
Grâce à sa souplesse, l’assurance vie est appropriée pour les jeunes et son succès ne se dément pas. Par ailleurs, elle permet de se familiariser avec l’univers des placements financiers immobiliers et boursiers, à condition de choisir une assurance vie proposant un maximum de diversité en matière d’unités de compte.
Investissement n°4 : le PER Plan d’Épargne Retraite
Certes, on n’a pas envie de penser à la retraite à 25 ans, mais la préparer dès qu’on est jeune présente bien des avantages, comme celui d’avoir l’esprit tranquille ou de faire fructifier son épargne en toute sérénité.
Le PER est un placement à long terme, et est donc tout adapté pour les jeunes adultes. Il faut tout de même savoir que l’épargne y est bloquée jusqu’à la retraite. Soyez rassuré cependant, car une sortie anticipée du contrat est possible, notamment en cas d’acquisition de la première résidence principale ou de fin d’indemnisation suite à une période de chômage.
Par ailleurs, le PER apporte des avantages similaires à ceux de l’assurance vie, mais en plus :
- Il vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt,
- Il peut être ouvert par l’employeur avec un abondement de sa part,
- Il permet souvent de bénéficier d’une gestion pilotée par l’assureur, etc.
Tout comme l’assurance vie, le PER propose un fonds sécurisé en euros, ainsi que des unités de compte permettant d’investir en obligations, en actions, en SCPI, en trackers, selon les modalités du contrat souscrit. De la même manière, la sortie du contrat à la retraite peut se faire en capital, en rente, ou de façon mixte.
Investissement n°5 : la bourse
Certes, l’évocation du nom « bourse » peut faire peur, puisque ce type d’investissement est soumis aux fluctuations des marchés financiers et peut engendrer une perte en capital. Mais à bien y regarder, les fonds investis en unités de compte sur un PER ou une assurance vie sont sujets aux mêmes variations.
Or, la bourse est un placement à long terme, fonctionnant de façon cyclique. Ainsi, bien qu’une baisse passagère soit possible, le cours de la bourse a toujours fini par remonter. Pour limiter les risques, envisagez les actions suivantes :
- Opérez des versements réguliers, quel que soit le prix de l’action, de façon à lisser le risque dans le temps,
- Privilégiez des trackers, ce sont des instruments financiers qui répliquent les performances d’un marché (par exemple, le CAC 40),
- Investissez sur les marchés français, européens, américains, asiatiques, et pourquoi pas, sur ceux des pays émergents,
Le maître mot pour investir en bourse quand on est jeune est sans conteste la régularité et le sang froid. On oublie la spéculation, on privilégie les investissements à long terme et on diversifie au maximum son portefeuille.
Pour investir en bourse, vous pouvez opter au choix :
- Pour un PEA Plan d’Épargne en Actions, vous bénéficierez alors d’une enveloppe fiscalement avantageuse mais plafonnée, et restreinte au marché européen,
- Pour un CTO Compte Titre Ordinaire, vous devrez alors payer des impôts sur vos gains, mais pourrez envisager un investissement partout dans le monde ou sur des secteurs spécifiques comme les nouvelles technologies.
Et vous, quels investissements envisagez-vous à l’aube de vos 25 ans, une fois votre épargne de précaution en place ?
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