Vous êtes ici : Les dossiers d'Assurément Invest > Investissements Immobiliers > Crédit Immobilier > Quel est l'âge maximal pour contracter un prêt immobilier ?

Quel est l'âge maximal pour contracter un prêt immobilier ?

Quel est l'âge maximal pour contracter un prêt immobilier ?

Légalement, il n’y a pas d’âge pour emprunter afin d’acheter un bien immobilier. Mais dans les faits, la banque sera attentive à ce que vous puissiez payer de façon régulière vos échéances de prêt. De même, l’assurance emprunteur sera demandée en cas de décès ou d’invalidité, et il devient difficile de la trouver à un âge avancé.

Alors concrètement, mieux vaut emprunter quand on est encore jeune, ou du moins qu’il reste encore devant nous quelques années de vie active. Dans le cas contraire, on peut toujours obtenir un prêt immobilier, mais il ne sera pas accordé sur une longue durée, afin de limiter les risques.

Dans l’idéal, mieux vaut emprunter avant 55 ans

Si les plus jeunes n’ont pas de problèmes de santé particuliers à signaler, ils ont néanmoins des difficultés à emprunter pour l’achat de leur résidence principale. En cause, des revenus qui sont souvent plus faibles en début carrière, un manque de stabilité professionnelle, une difficulté à se projeter dans l’avenir, et bien souvent, un apport personnel insuffisant.

La tranche d’âge des 30 à 45 ans est donc la plus encline à souscrire un crédit immobilier et à avoir un projet de vie bien défini. Bien souvent, le foyer est fondé, les enfants sont nés ou à naître, et les carrières déjà bien lancées. De plus, l’apport personnel est bien plus facile à obtenir après une dizaine d’années d’épargne. Ils peuvent donc emprunter sur des durées longues, jusqu’à 25 ans, car ils n’auront pas encore atteint l’âge de la retraite.

À partir de 45 ans ou 50 ans, les prétendants au crédit se font moins nombreux, car le bien immobilier familial est déjà acheté et le crédit afférent encore en cours ou soldé. Pourtant, tous les indicateurs sont au vert pour cette tranche d’âge, qui a encore le temps avant de voir la retraite venir, et dont la stabilité professionnelle est la plus certaine. Attention cependant, à l’approche de la cinquantaine, un prêt sera plus facilement accordé sur 20 ans.

Bien qu’ils ne soient pas encore seniors, les personnes âgées de 50 ans à 55 ans peuvent éprouver plus de difficultés à décrocher un crédit immobilier. Le frein ne vient pas des banques, qui majoritairement voient d’un très bon œil ce type de dossier de prêt, connaissant bien leurs clients de surcroît. C’est surtout du côté de l’assurance emprunteur que le bât blesse.

Enfin, les 55 ans et plus peuvent encore profiter des crédits immobiliers, à condition d’en moduler la durée et de trouver l’assurance de prêt adéquate, ou encore de proposer une garantie financière à la banque en contrepartie du prêt qu’elle leur consent.

Comment emprunter pour un crédit immobilier après 55 ans ?

Tenir compte de la limite de l’assurance emprunteur

L’assurance emprunteur, ou assurance de prêt immobilier, est une garantie adossée au prêt immobilier réclamée par les établissements bancaires. Elle permet de payer le bien en tout ou partie en cas de sinistre grave arrivant à l’assuré, comme une perte d’autonomie, une invalidité ou encore un décès.

Statistiquement, plus on avance en âge, plus l’assurance de prêt immobilier coûte cher. Il est donc nécessaire de faire jouer la délégation d’assurance, c’est-à-dire la concurrence, pour dénicher l’offre la moins coûteuse avec la meilleure protection possible. Néanmoins, une limite d’âge existe, et le prêt doit être soldé avant le 80e anniversaire de l’emprunteur.

Réduire la durée d’emprunt

Bien souvent, il est plus facile de réduire le montant du crédit immobilier demandé à la banque lorsqu’on devient plus à l’aise financièrement. Ainsi, les seniors bénéficient souvent d’apports personnels importants, permettant de financer partiellement leur achat immobilier.

Cela leur permet également d’emprunter sur des durées plus courtes, à des taux plus intéressants, et de compenser le surcoût lié à l’assurance emprunteur. Ainsi, on peut encore emprunter sur 25 ans quand on a 55 ans, mais une durée de 20 ans est plus raisonnable à 60 ans, et une durée de 15 ans est recommandée à 65 ans.

À chaque profil et chaque âge d’emprunteur correspond donc une durée de crédit à ne pas dépasser. Loin de rebuter les établissements financiers, cet investissement immobilier est au contraire une façon de préparer sa retraite, de changer de logement quand les enfants sont partis, ou tout simplement d’augmenter son patrimoine.

Pallier la perte de revenus

Quand arrive l’âge de la retraite, les revenus baissent. C’est un élément essentiel que la banque va prendre en compte. La mensualité de crédit, que vous pouviez honorer facilement à 60 ans, pourrait devenir une charge trop lourde pour vous quand vous aurez 70 ans.

Deux solutions sont envisageables. La première est de choisir un bien immobilier dont le financement pourra être honoré malgré la perte de revenus. Dans ce cas, vos mensualités ne devront pas excéder 35 % des revenus que vous percevrez à la retraite. Votre taux d’endettement est alors limité et la banque prête à vous suivre.

La deuxième solution, quant à elle, consiste à mettre en place un prêt par paliers dégressifs. Vous souscrivez par exemple un crédit immobilier sur 20 ans à l’âge de 55 ans. Vous partez à la retraite à 65 ans et soldez votre crédit à 75. Les 10 premières années, vos mensualités sont plus élevées. Les 10 dernières années, vos mensualités sont plus faibles pour faire face à la perte de revenus.

Proposer une garantie financière

Le crédit que vous envisagez est trop long pour obtenir une assurance de prêt immobilier. Ou alors vous souhaitez éviter de payer cette assurance en raison de son coût trop élevé, qui vient impacter directement votre budget et rendre votre crédit immobilier bien trop cher.

L’assurance emprunteur n’ayant pas de caractère obligatoire, il est possible de négocier avec la banque une autre prise de garantie. Pour cela, il faut bien souvent déjà avoir du patrimoine, qu’il soit de nature immobilière ou mobilière. Explications…

Le nantissement

Le nantissement consiste à confier à la banque une partie de votre épargne en l’échange d’un prêt immobilier. En cas de défaillance, il permet à la banque d’être payée. Le nantissement est le plus souvent consenti sur des placements sûrs. Il peut donc s’agir d’un livret, d’un compte titres, mais ce sera le plus souvent une assurance vie.

Il est essentiel que ce placement mobilier soit constitué principalement d’unités de compte en euros, afin de garantir sa liquidité, mais également éviter sa dévaluation (comme avec des actions par exemple). Il peut vous permettre d’emprunter une somme variant entre 50 % et 100 % de la valeur de votre placement.

Attention cependant, avec le nantissement, votre épargne est bloquée à la banque. Vous ne pouvez donc pas effectuer d’opérations, telles le retrait ou l’arbitrage, sans avoir l’accord de votre banquier. Le placement vous revient lorsque le prêt immobilier est intégralement payé.

L’hypothèque

L’hypothèque consiste à offrir en garantie à la banque un bien immobilier dont vous êtes propriétaire. En cas de défaillance, l’établissement prêteur pourra revendre votre bien et se servir sur les revenus générés.

À l’instar du nantissement, le prêt hypothécaire permet de bénéficier d’une enveloppe de l’ordre de 50 % de la valeur estimée du bien immobilier. Cette marge permet de prendre en compte une éventuelle baisse du marché immobilier, mais également la vétusté du bien au fil des années.

La caution

Le cautionnement solidaire d’un proche est également envisageable, bien que cette solution soit moins utilisée. En effet, elle est moins appréciée de la banque comme de l’emprunteur, notamment parce qu’il s’agit d’un acte tripartite très engageant pour celui qui se porte caution.

En effet, en cas de défaillance de l’emprunteur, la caution devra prendre le relais dans le paiement des échéances de prêt. De plus, la caution engage également son conjoint en fonction de son régime matrimonial, ainsi que ses descendants.

En bref, retenez qu’il n’y a pas d’âge maximal pour emprunter, mais plutôt une approche différente pour l’octroi du prêt en fonction de chaque tranche d’âge. Le taux d’intérêt auquel vous pouvez prétendre ne dépend pas de votre âge, mais de votre dossier emprunteur au global. Et l’assurance de prêt, elle, peut vous coûter plus que les intérêts bancaires. C’est pourquoi il est important de comparer les offres de crédit et d’assurance emprunteur à tout âge pour souscrire le prêt immobilier le plus avantageux possible.

Comparateur Crédit Immobilier
En moins de 2 minutes, découvrez les meilleures offres. Gratuit et sans engagement !

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Autres dossiers