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Faire baisser ses impôts en dernière minute : quelles solutions ?

Faire baisser ses impôts en dernière minute : quelles solutions ?

Heures supplémentaires, cumul d’activités, nombre de personnes à charge en baisse, patrimoine financier augmenté rendant redevable de l’impôt sur la fortune, ou autres nouveautés sont autant de motifs qui font augmenter les revenus annuels, diminuer les charges déductibles, et par conséquent augmenter l’impôt sur le revenu. Lors de la simulation, c’est la douche froide : l’impôt à débourser est énorme ! Alors comment faire baisser ses impôts en dernière minute ? Voici nos solutions.

Comment défiscaliser en dernière minute ?

Si vous faites partie des 44 % de foyers fiscaux qui doivent s’acquitter chaque année de leur impôt sur le revenu, alors la recherche de tout moyen pour le faire baisser vous concerne. Il convient toutefois d’être clair : la dernière minute sera toute relative. Aucune action ne permet une prise en compte immédiate dans le calcul de l’impôt sur le revenu. La déclaration d’impôts se remplie au printemps sur les revenus perçus l’année précédente. Voici donc les 4 solutions rapides qui vous permettent de pouvoir défiscaliser une partie de vos revenus en toute fin d’année.

Les dons aux associations ou aux fondations

Quand on veut, et sans s’en priver, faire un don à une association est avant tout une très belle action. Pour inciter aux dons, l’Etat en restitue une partie par la réduction de l’impôt sur le revenu, à hauteur de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Le don devra être fait à une association à caractère philanthropique (à valeur éthique), éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial ou encore culturel. Pour permettre la réduction d’impôt, l’association en question devra être reconnue d’utilité publique, poursuivre un but non lucratif, présenter une gestion désintéressée, avoir un objet social, et ne pas exister au seul profit d’un groupe restreint d’individus.

Dans le cas d’une défiscalisation d’urgence, mieux vaudra faire un don aux associations d’aide aux plus démunis. On citera les plus connues : Restos du cœur, Croix-Rouge, Médecins sans frontières, Emmaüs ou encore Action contre la faim. Ainsi, la défiscalisation sera portée à 75 % des sommes versées. Ce montant sera toutefois limité à 553 €, qui a été poussé à 1000 € sur ces deux années de crise sanitaire. Ainsi, en donnant 1000 € aux associations d’aide aux personnes dans le besoin, ce sont 750 € qui seront ainsi déduits de l’impôt sur le revenu. Attention, précisons bien qu’une réduction d’impôt ne donne aucunement droit à un remboursement de la somme si elle venait à être supérieure au montant de l’impôt dû.

Souscrire un Plan Epargne Retraite (PER)

Le PER est le nouveau produit d’épargne retraite accessible à tous, qui vient remplacer plusieurs prédécesseurs, que sont le PERP, le Perco, le contrat Madelin, l’article 83, etc. Bien plus souple et avantageux, chaque versement effectué sur un PER est déductible non pas de l’impôt, mais du revenu imposable qui en permettra le calcul, dans la limite de 10 % du salaire net annuel. Notons un avantage important que permet de PER : la baisse d’impôt n’est pas soumise au plafonnement des niches fiscales à 10 000 € par an et par foyer fiscal. C’est pourquoi c’est l’un des meilleurs produits de défiscalisation, si tant est que l’épargne placée puisse y rester sur toute la durée du contrat.

On en convient bien, en dernière minute, difficile de tout miser sur un versement. Toutefois, la fiscalité s’applique par tranche d’imposition, sur un barème progressif. Parfois, il suffit de peu pour ne pas dépasser un seuil d’imposition. Ouvrir un PER peut se faire extrêmement rapidement auprès d’un organisme financier, et les premiers versements peuvent être opérés dès l’ouverture.

Investir en FCPI ou en FIP

Investir du capital sur des Fonds Communs de Placement dans l’Innovation, ou sur des Fonds d’Investissement de Proximité, tous deux rassemblés sous le terme de « fonds fiscaux », est une démarche à pure visée de défiscalisation. C’en est l’objectif premier et clairement affiché. Le principe est simple, en investissant du capital dans des PME (Petites et Moyennes Entreprises), l’investisseur soutient l’innovation, et l’Etat récompense cette action par le droit à une réduction de 18 % de l’investissement sur l’impôt sur le revenu. Ce pourcentage a été poussé à 25 % sur la déclaration des revenus 2021, pour satisfaire la relance économique.

Attention toutefois, ce type d’investissement se réfléchit puisqu’il induit le blocage du capital durant au moins 5 années. La défiscalisation, donc l’envie de diminuer son prélèvement d’impôt mensuel désormais à la source, ne doit pas impacter trop difficilement le budget et rendre ainsi les fins de mois intenables. C’est logique, mais c’est un bon équilibre à trouver.

Souscrire une assurance vie

L’ensemble des sommes versées sur un contrat d’assurance vie sont exonérées du revenu imposable. Aussi, pour défiscaliser en dernière minute, il est possible de souscrire un contrat auprès d’un assureur, quitte à placer les versements sur des fonds euros dans l’immédiat, peu rémunérateurs mais défiscalisés. Les placements sur unités de compte nécessitent de s’intéresser de près aux marchés financiers pour investir sur des fonds performants pour limiter le risque de perte en capital.

Toutefois, si l’assurance vie permet les retraits à tout moment, sa souscription sous entend un investissement sur le long terme. Un besoin de défiscaliser en urgence ne sera donc pas pleinement satisfait par une assurance vie.

Penser à anticiper les variations de l’impôt

La défiscalisation de dernière minute n’est pas si évidente. La majorité des procédés permettant de diminuer son impôt annuel sur le revenu doit s’anticiper, et induit généralement un investissement financier, qui se fera alors de manière échelonnée. Exit donc l’idée d’effectuer des travaux de rénovation énergétique à la hâte, d’investir dans un bien immobilier par le dispositif Pinel, ou encore dans l’ancien à rénover. Pour éviter d’investir son argent précipitamment, sans grande réflexion, en se mettant parfois en difficulté pour défiscaliser, ce qui finalement ne présente plus aucun sens, mieux vaudra miser sur l’anticipation.

Lorsque l’on sait qu’une augmentation d’impôt est prévisible, ou bien, à l’inverse, que les revenus annuels vont assurément diminuer par un départ en retraite, une fin de contrat, une mise en disponibilité, un arrêt maladie longue durée, ou autre, mieux vaut prévoir et investir intelligemment tout au long de l’année. Voici quelques astuces à envisager :

  • Augmenter son taux de prélèvement à la source : Si l’on sait que les revenus perçus feront inévitablement augmenter l’impôt l’année suivante, il est possible de moduler son taux de prélèvement pour anticiper l’augmentation. Au mieux, le trop versé sera restitué. Au pire, l’impôt dû l’année suivante sera allégé ;
  • Dédier un capital aux dons : Dédier, voire automatiser un versement mensuel aux œuvres caritatives permet d’étaler de plus petits versements sur l’année, et de profiter jusqu’à 75 % de réduction d’impôt, en retour. Verser 40 € par mois aux associations ou fondations permet de déduire 360 € des revenus annuels imposables ;
  • S’engager sur un investissement permettant une défiscalisation pérenne : En anticipant, il sera possible d’investir en bourse ou d’investir dans la pierre, et ce en prenant le temps et les conseils auprès d’experts pour réaliser un investissement promettant une belle plus-value et rentabilité.

A tout moment dans l’année, il est possible de réaliser des simulations d’impôts en y intégrant les revenus salariés et fonciers, en déduisant les produits de défiscalisation. Des applications permettent d’estimer le droit à la défiscalisation, selon les cases complétées sur sa déclaration.

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