Vous êtes ici : Les dossiers d'Assurément Invest > Gestion de Patrimoine > Fonds commun de placement à risque (FCPR) : fonctionnement, avantages

Fonds commun de placement à risque (FCPR) : fonctionnement, avantages

Fonds commun de placement à risque (FCPR) : fonctionnement, avantages

Souhaiter investir un capital pour espérer réaliser une plus-value et profiter de la défiscalisation est une bonne stratégie. Pour ce faire, le Fonds commun de placement à risque peut satisfaire vos attentes. Investir la majorité de son capital dans de petites et moyennes entreprises aux actions non cotées en bourse, qui plus est dans des secteurs d’innovation ou de proximité, offre des avantages intéressants. On vous explique.

Qu’est-ce qu’un fonds commun de placement à risque ?

Un Fonds commun de placement à risque (FCPR) est un fonds d’investissement collectif ouvert aux particuliers, partagé entre plusieurs investisseurs. Ce fonds d’investissement forme un organisme qui investit du capital dans des projets d’entreprises. Le FCPR est un peu comme une copropriété de valeurs mobilières, qui fait partie de la famille des OPCVM (Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières).

La particularité du FCPR est que la majorité des actions détenues ne sont pas cotées en bourse. Qu’est-ce que ça signifie ? Et bien, une action non cotée ne peut être ni achetée, ni vendue sur le marché boursier. Elle sera donc généralement émise par de petites et moyennes entreprises en recherche de financement, qui se rapprochent directement d’investisseurs, sans passer par le support boursier.

On dit du FCPR que c’est un fonds de « private equity », que l’on appellera plus communément en France le « capital – investissement ». Il s’agit d’un mode d’investissement où l’investisseur dédie du capital au développement ou au rachat d’une société ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement. Le capital pourra donc être injecté dans de jeunes entreprises en plein essor et aux ambitions extrêmement prometteuses, comme dans des entreprises sur la pente descendante, dont l’activité s’essouffle ou bien qui, faute de financement, ne peuvent concrétiser des projets qui leur permettraient de se renouveler et de mieux rebondir.

Les différents FCPR

Il existe trois types de FCPR

  • Le FCPR classique, où plus de la moitié du capital est investi en titres non cotés ;
  • Le FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation), où le capital est placé pour au moins 70 % dans des titres non cotés en bourse d’entreprises présentant une activité innovante. Les secteurs concernés seront notamment les nouvelles technologies, l’informatique, la recherche médicale ou pharmaceutique, l’aéronautique ou encore la recherche spatiale, etc. Seuls les 30 % restants pourront être investis sur d’autres fonds sans contrainte, type actions cotées, obligations, etc. ;
  • Le FIP (Fonds d’investissement de proximité), où le capital est placé pour au moins 70 % dans des PME régionales non cotées. Le reste des fonds sera investi librement. Notons toutefois que les FIP Corse et Ultramarin devront concentrer les investissements dans des PME locales.

Comment fonctionne un FCPR ?

Nous le disions, le FCPR est un fonds d’investissement en copropriété, formé à l’initiative d’une société de gestion d’actifs. L’investissement dans un FCPR est accessible aux particuliers par période prédéfinie, allant généralement de 8 à 10 ans. Sur cette durée de souscription, le capital est bloqué. C’est logique puisqu’il a pour principal but de financer des entreprises dans le besoin. La seule option qui s’ouvrirait à un investisseur qui souhaiterait récupérer son capital avant l’échéance fixée serait de revendre ses parts, encore lui faudra-t-il trouver acheteur. Des cas de force majeure précis permettront également de récupérer son capital : le décès, l’invalidité, ou le licenciement.

Avant d’en arriver là, il faut savoir que la constitution d’un FCPR est largement encadrée. En voici les étapes chronologiques :

  • Un agrément de constitution d’un FCPR doit être délivré par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ;
  • Un règlement fixant les conditions de gestion des valeurs mobilières est ensuite établi ;
  • Les droits de chaque épargnant eu égard aux valeurs mobilières sont établis également ;
  • Un montant minimum d’actifs de 380 000 € doit être réuni. Ils seront évalués par un commissaire aux comptes ;
  • Enfin, une société de gestion de portefeuille (entreprise d’investissement ou banque), peut mettre en place le FCPR.

Les frais du FCPR

Comme la majorité des fonds d’investissement, qu’ils soient en euros ou en unités de compte, des frais s’appliquent, et le FCPR n’y coupe pas non plus. Des frais de souscription équivalents à 1 % maximum du montant investi sont prélevés lors de la commercialisation du fonds. Ensuite, des frais de constitution du fonds avoisinent les 0,1 % du montant investi, des frais de gestion allant de 1 à 3 % sont également prélevés de manière annuelle, et des frais de sortie peuvent s’appliquer s’il y a rachat de capital avant la date de fin d’engagement. L’ensemble de ces frais et le détail du pourcentage sont clairement formulés dans le DICI (Document d’Informations Clés pour l’Investisseur), qui est un document précontractuel réglementaire obligatoire remis par le gestionnaire du fonds.

Quels sont les avantages d’un FCPR pour un investisseur ?

Investir en FCPR s’inscrit dans une stratégie d’investissement plus globale. Les fonds étant bloqués sur des actions d’entreprise souhaitant se développer ou se redresser, le risque de perte en capital est important. Il est fréquent que les fonds investissent dans des startups qui ne réalisent pas encore de bénéfice. Même avec un projet des plus prometteurs, le risque de perte en capital reste vraiment important, même s’il ne faut pas oublier que pour être commercialisés, les fonds doivent avoir reçu un agrément de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et sont soumis à l’expertise de gestionnaires de fonds.

Toutefois, le potentiel de performance est également très élevé, comparé à une action dans une entreprise qui ne se renouvelle pas. L’objectif d’un investissement en unités de compte reste bien d’espérer un rendement par des placements intéressants, avant-gardistes, prometteurs, novateurs. La balance risque / rendement est donc plutôt équilibrée, et de nombreux avantages viennent confirmer tout l’intérêt d’investir en FCPR.

Un placement rentable et diversifié

Le FCPR permet de multiples placements, au sein d’entreprises de divers secteurs d’activités. La rentabilité des startups n’est en effet que rarement prouvée avant l’investissement, puisqu’il permet justement d’envisager d’exporter un produit à succès, de développer une gamme de saveurs, de senteurs, de coloris ou autre. Investir dans l’innovation reste un risque mesuré puisque, par définition, on tend vers ces évolutions. Certains secteurs sont probablement plus porteurs que d’autres, plus prometteurs parce que subissant plus de demandes. Il en est de même pour le soutien à l’activité locale. C’est un pari osé mais qu’il faut totalement assumer, sans risque démesuré de perte en capital.

Un investissement socialement responsable

Connaissiez-vous l’ISR ? Il rassemble les démarches qui consistent à intégrer des critères extra-financiers à ses investissements, comme par exemple le respect de l’environnement, les questions sociales, sociétales, éthiques, sanitaires ou autres. En investissant en FCPR, notamment sur des fonds d’innovation ou de proximité, l’investisseur soutient une économie verte et locale, et peut donc se dédouaner d’une éventuelle étiquette « d’actionnaire irresponsable, attiré par le seul profit au détriment de la qualité du service ou des moyens de l’entreprise financée ». Aujourd’hui, le consommateur recherche le bio, le bon, le circuit court, le local, le goût, l’authentique, le naturel, le progrès respectueux de l’environnement, les démarches écoresponsables et citoyennes, et bien d’autres combats du quotidien. L’investisseur s’inscrit donc dans une forme de responsable sociale ou sociétale, comme les entreprises ont l’obligation de le faire.

La possibilité d’investir en FCPR via l’assurance vie

L’argent investi sur un FCPR est bloqué sur la période prédéfinie lors de la souscription. Le manque de liquidité est donc l’un des bémols majeurs de ce type d’investissement. Toutefois, en y investissant par le biais d’un contrat d’assurance vie, ce problème trouve sa solution. En effet, sur un contrat d’assurance vie, quels que soient le type de contrat et les placements réalisés, le capital investi est disponible sur toute la durée de l’épargne, et c’est alors l’assureur qui assure la liquidité de l’épargne. Ainsi, plus de problème d’argent immobilisé, tout en profitant des avantages des FCPR.

Une fiscalité intéressante

La fiscalité appliquée peut être intéressante sur un FCPR, mais cela dépendra du mode de souscription à l’entrée. En investissant directement et sans intermédiaire au sein d’un FCPR, les plus-values réalisées seront exonérées d’impôt en sortie de capital, à la condition que le FCPR ait été conservé au moins 5 ans. Les prélèvements sociaux resteront toutefois dus.

En revanche, en investissant par le biais d’une assurance vie, ces mêmes avantages fiscaux ne s’appliqueront qu’après au moins 8 ans d’ancienneté. Avant, les plus-values seront alors inclues dans les revenus annuels à déclarer dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Le PEA (Plan d’Epargne en Actions), qui permet d’acquérir et de gérer un portefeuille d’actions d’entreprises, permet l’investissement en FCPR sur les mêmes conditions qu’une souscription directe.

Notons également qu’un investissement dans les FCPI ou dans les FIP, autrement dit dans des petites entreprises innovantes et/ou locales, permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % du montant investi, et pouvant aller jusqu’à 25 % selon l’investissement réalisé des 30 % restant, également dans l’innovation ou la proximité, ou non. Toutefois, la somme défiscalisable ne pourra dépasser les 12 000 € pour une personne seule, pour une réduction d’impôt maximale de 3000 €, et les 24 000 € pour un couple marié ou pacsé, pour une réduction d’impôt maximale de 6000 €. Cette défiscalisation est inclue dans le plafonnement des niches fiscales de 10 000 € par an et par contribuable.

Partager cette page sur les réseaux sociaux

Autres dossiers